Violence à l'UQAC

Vous avez entendu la version du recteur Belley? Nos étudiants sont devenus fous? Voici la présentation des faits selon l'un des étudiants participant... À vous de juger!

N'oublions pas qu'avant que le recteur n'envoie la police jeudi matin, toute la communauté cohabitait pacifiquement et se respectait.
N'oublions pas qu'avant que le recteur n'envoie la police jeudi matin, les étudiants grévistes manifestaient dans le calme et piquetaient devant leur classe, n'intimidant personne et n'utilisant que leurs arguments pour faire valoir leur droit.
N'oublions pas qu'avant que le recteur n'envoie la police jeudi matin, nous ne vivions pas en état de siège.
N'oublions pas qu'avant que le recteur n'envoie la police jeudi matin, étudiants et enseignants faisaient confiance aux employés de Garda et n'étaient pas inquiets de les croiser dans les couloirs.
N'oublions pas qu'avant que le recteur n'envoie la police jeudi matin, l'UQAC pouvait encore prétendre au titre d'université, soit un lieu d'apprentissage et de formation d'individus réflexifs développant leur pensée critique.
N'oublions pas qu'avant que le recteur n'envoie la police jeudi matin, nous pouvions croire que l'UQAC était autre chose qu'une usine à produire des diplômés obéissants et de futurs bons exécutants.
Combien de temps cela prendra-t-il pour réparer tous ces dégâts?

Appui des profs de l'UQAC aux étudiants

Lettre des professeures et professeurs de l'UQAC à Jean Charest

Devoir de réflexion sur l’avenir de l’université québécoise

Monsieur le Premier Ministre,

Par  la présente,  nous,  les professeures  et professeurs de  l'Université  du Québec  à Chicoutimi, souhaitons joindre notre voix à celles de nos étudiantes et de nos étudiants et des milliers de Québécois qui réclament un débat de fond sur l'avenir de l'université québécoise. Nous croyons qu'il faut à tout prix dépasser la question du mode de financement de l'université qui divise en ce moment notre milieu et la population du Québec : Pour ou contre le gel, pour ou contre la hausse des frais de scolarité, pour ou contre la gratuité, pour le rouge ou le vert? Ce dilemme ne saurait se résoudre par des sondages, c'est­ à-dire par la somme des opinions individuelles, souvent guidées par la loi de l'intérêt personnel. Il suppose que l'on adhère à des principes, à une philosophie, à un modèle. Quelle vision avons-nous de l'université  québécoise?  Quel  principe  doit  en guider  le fonctionnement?  Des  représentants de l'université, c'est-à-dire non  seulement des administrateurs, mais  des étudiants et des  professeurs provenant de différentes disciplines doivent se réunir autour d'une même table pour en discuter, en débattre.

Autrement, d'autres intérêts risquent de tirer profit des lieux de partage et de développement du savoir et d'en marchander la vocation. C'est pourquoi, plutôt que de prendre une décision précipitée devant cette crise nationale, nous réclamons que le gouvernement assume son rôle de gouverne et qu'il reprenne les discussions avec de nouveaux intervenants, et ce, en considérant toutes les options. Seule une réflexion en profondeur peut amener une prise de décision éclairée.

Au nom de cette génération et des suivantes, nous demandons un tel geste d'ouverture et de sagesse de la part de votre gouvernement pour que puisse se poursuivre librement la mission de l'université québécoise.

Veuillez accepter, Monsieur le Premier Ministre, nos respectueuses salutations.

André Leblond, Président du SPPUQAC

(Lettre d'appui au mouvement étudiant, adressée au Gouvernement du Québec, adoptée en Assemblée spéciale du Syndicat des Professeures et Professeurs de l'UQAC, le mercredi 4 avril 2012.)

Pétition des profs contre la répression

Aujourd’hui, le 29 mars 2012, dans un geste sans précédent, la direction de l’UQAC a décidé d’avoir recours à la répression policière pour forcer le retour en classe des étudiants grévistes. Que l’on soit ou non d’accord avec la position des étudiants au sujet de la hausse des droits de scolarité, on ne peut que condamner cette intervention indue du recteur. Forcer les étudiants à renoncer à leurs moyens de pression, pourtant pacifiques, constitue une entorse aux droits démocratiques chèrement acquis, tels la liberté d’expression et le droit de manifester.

Le reportage de TVA *

En plus de chercher à intimider les étudiants, le recteur Belley a également envoyé aux professeurs et chargés de cours un courriel lourd de menaces.  En intimant aux enseignants de passer outre aux décisions votées par les étudiants, il les place dans une situation de confrontation avec ces derniers.


Nous estimons que le recours à la force est non seulement déplorable d’un point de vue éthique, mais également improductif eu égard à la nature même des études universitaires et des objectifs académiques. On peut bien forcer des étudiants à être physiquement présents dans les salles de classe, mais auront-ils l’esprit disposé à l’apprentissage? Et comment peut-on imaginer que les professeurs donneront le meilleur d’eux-mêmes dans un tel contexte? Le recteur Belley devrait se rappeler qu’il dirige une université – et des universitaires – et non un sweatshop au cœur de la Chine!
Nous sommes en droit de nous attendre, au Québec, à de meilleurs moyens pour résoudre les conflits.


Ont notamment signé cette lettre :

Michel Roche, professeur, Sciences humaines

Jacques Cherblanc, professeur, Sciences humaines

Dominic Bizot, professeur, Sciences humaines

Christiane Bergeron-Leclerc, professeure, Sciences humaines

Constanza Camelo-Suarez, professeure, Arts et lettres

Louise Carignan, professeure, Sciences humaines

Linda Paquette, professeure, Sciences de la santé

Jean-Paul Quéinnec, professeur, Arts et lettres

Denis Bellemare, professeur, Arts et lettres

Jacques-André Gueyaud, professeur, Sciences de l’éducation

Guylaine Duval, professeure, Sciences économiques et administratives

Pierre-André Tremblay, professeur, Sciences humaines

Luc Vaillancourt, professeur, Arts et lettres

Marta Anadón, professeure, Sciences de l’éducation
Valérie Legendre-Guillemin, professeure, Sciences fondamentales

Marc Tremblay, professeur, Sciences humaines

Hélène Vézina, professeure, Sciences humaines

James Partaik, professeur, Arts et lettres

Danielle Maltais, professeure, Sciences humaines

Diane Daviault, professeure, Sciences de l'éducation

David Mepham, professeur, Sciences humaines

Jacinthe Dion, professeure, Sciences de la santé

Sabrina Tremblay, professeure, Sciences humaines

Pierre-W. Boudreault, professeur, Sciences humaines

Lizon Truchon, chargée de cours, Sciences de l'éducation

Hugo Tremblay, chargé de cours, Sciences humaines

François Guérard, professeur, Sciences humaines

Michaël La Chance, Professeur, Arts et lettres

Sandra Juneau,  Professeure, Sciences humaines

Ahmed Zourhlal, Professeur, Sciences de l'éducation

Érick Chamberland, Professeur, Sciences économiques et administratives

Jean Chateauvert, Professeur, Arts et lettres

André Boivin, Professeur, Sciences économiques et administratives

Nicolas Xanthos, Professeur, Arts et lettres

Marielle Tremblay, Professeure, Sciences humaines

Carole Fisher, Professeure, Arts et lettres

Emmanuel Colomb, Chargé de cours, Sciences économiques et administratives

Marc-Urbain Proulx, Professeur, Sciences économiques et administratives

Eric Jean, Professeur, Sciences économiques et administratives

François Gagnon, Chargé de cours, Sciences humaines

Christophe Leyrie, Professeur, Sciences économiques et administratives

Monica Cividini, Professeure, Sciences de l'éducation

Sophie Torris, Chargée de cours, Arts et Lettres, Sciences de l'Éducation

Nicole Tremblay, Professeure, Sciences de l'éducation

Claudia Bouchard, Chargée de cours, Sciences humaines

Anne-Martine Parent, Professeure, Arts et lettres

François Ouellet, Professeur, Arts et lettres

Luc Baronian, Professeur, Arts et lettres

Manon Doucet, Professeure, Sciences de l'éducation

Luc Boissonneault, Chargé de cours, Sciences humaines

Gilbert Larochelle, Professeur, Sciences humaines

Mathieu Valade, Professeur, Arts et lettres

Lorie Ouellet, Professeure, Sciences humaines

Mario Simard, Chargé de cours, Sciences humaines

Francine Lemieux, Chargée de cours, Sciences humaines

Antoine Ntetu, Professeur, Sciences de la santé
Diane Laurier, Professeure, Arts et lettres

Eve Pouliot, Professeure, Sciences humaines
Françoise Courville, Professeure, Sciences de la santé
Érik Langevin, Chargé de cours, Sciences humaines
Pierre Côté, Professeur, Sciences de la santé
Martyne Bouchard, Chargée de cours, Sciences humaines
Khadiyatoulah Fall, Professeur, Arts et lettres
Cécile Cormier, Chargée de cours, Travail social

Autres appuis   Rectifions les faits

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